Au GAL Meuse@Campagnes, nous sommes intimement convaincus que le tourisme, d’autant plus le tourisme durable, est un élément clé du développement économique local. Partir loin c’est bien, mais découvrir un petit coin sympa juste à côté de chez soi, c’est tout aussi bien !
Le tourisme est en effet un domaine économique à part entière, qui touche une multitude d’activités et de domaines différents, de manière directe et indirecte (culture, patrimoine, histoire, urbanisme, etc.). Le tourisme est donc un vecteur, un levier, qui se doit d’être défini, compris et partagé.
Afin de vous permettre d’appréhender cet aspect de travail du GAL, nous vous proposerons ici toute une série d’articles sur le tourisme général en Wallonie, sur les organismes existants qui travaillent dans ce domaine, sur les nouveautés et les tendances, sur les freins ou au contraire les actions menées en tourisme pour une consommation et un développement durable, et autres sujets d’actualités.
Le tourisme contribue à la richesse de la Wallonie
Lorsque quelqu’un vous parle de tourisme en Belgique, on a souvent les mêmes images qui viennent en tête : les randonnées dans nos forêts des Ardennes ; les grandes villes telles que Bruxelles, Liège, Charleroi ou encore Namur ; des sites et attractions touristiques tels que Walibi ou Pairi Daiza ; ou bien nos plages, avec ses longues balades sur les digues.
Pour sa part, la Wallonie, et chacune de ses provinces, reçoit son lot de visiteurs, qu’il soit excursionniste (c’est-à-dire, une personne venant passer une journée dans une région, avant de rentrer chez elle) ou touriste (personne logeant sur place au minimum une nuit).
Le tourisme représente aujourd’hui 6,12 % du PIB : transport, service de restauration, agences de voyages et tour-opérateurs, hébergements marchands et non-marchands, … sont compris dans ce pourcentage.
Quii sont ces touristes ? Que viennent-ils faire en Wallonie ?
Petit tour d’horizon d’un rapport réalisé par le Commissariat Général au Tourisme, grâce aux chiffres récoltés par l’Observatoire du Tourisme (au 31/12/2016).
L’hébergement, une histoire secondaire ?!
L’offre en hébergement est assez variée et diversifiée, et en constante évolution : fermeture de gîte, ouverture de chambres d’hôtes … Et les chiffres seront amenés à fortement changer dans les mois à venir, avec les dernières modifications du Code Wallon du Tourisme (dont nous reparlerons plus tard), qui désormais oblige tout gérant d’hébergement à se faire connaître. En effet, depuis le 1er janvier 2017, tout personne souhaitant ouvrir un hébergement, peu importe la forme, doit le déclarer. Le Code Wallon du Tourisme est disponible sur le site internet du CGT (Commissariat Général au Tourisme).
En termes d’hébergement, nous pouvons relever trois types d’offres, identifiés par le CGT :
- Les hébergements marchands reconnus (hôtels, campings, hébergements de terroir, villages de vacances et centres de tourisme social) : 3481 établissements pour 71 484 lits
- Les hébergements marchands non reconnus : 948 établissements pour 29 812 lits
- Les hébergements non marchands (résidences secondaires) : 25 764 pour 103 056 lits
Il est intéressant de relever le nombre assez important de résidences secondaires en Wallonie, dont 40% se trouve en province de Luxembourg ! Mais il est surtout intéressant de voir le nombre d’établissements qui existent rien qu’en Wallonie, c’est un excellent moyen d’avoir une idée de l’offre et la demande importante que connaît notre région !
Des attractions « en veux-tu en voilà »
Rien qu’en Wallonie, on recense 311 attractions touristiques dont 151 sont labellisés « Soleil » (nous reparlerons des labels en Wallonie prochainement), une offre assez conséquente dans des domaines d’activités variés ! Il existe évidemment quelques attractions phares qui rayonnent de manière nationale et internationale, mais il ne faut pas oublier ces nombreuses petites attractions riches et divertissantes qui plaisent au plus grand nombre venu dans la région.
Le CGT divise les attractions en trois pôles :
- Pôle culturel : châteaux et citadelles (26) ; demeures et monuments historiques (13) ; musées (180)
- Pôle naturel : grottes et cavernes (10) ; jardins, parcs et réserves (14) ; parcs animaliers et zoo (9)
- Pôle récréatif : attractions nautiques (23) ; centres récréatifs et parcs (36)
Pour vous donner une idée, voici la répartition de ces attractions par province (illustration CGT – source OTW 2016).
Notre territoire du GAL (qui comprend les communes d’Andenne, Fernelmont et Wasseiges), qui se trouve à cheval sur les provinces de Namur et Liège, est bel et bien un lieu riche d’histoire, de patrimoine, de sites et attractions en tout genre qui attire les visiteurs et les touristes. En passant par un musée ou un événement de quartier ou une promenade, il existe un panel d’activités à faire.
Mais quel est le taux de fréquentation de ces différents lieux wallons ?
La fréquentation touristique, dépendante des événements sociétaux
L’hébergement
Voici un tableau démontrant l’attirance des visiteurs pour notre région et le potentiel de nos provinces.
Dans ces chiffres, on compte 79,6 % de déplacements de loisirs et 20,4 % de déplacements pour affaires. La province de Namur comptabilise à elle seule 1 229 219 nuitées (15,9%) et la province de Liège 2 341 931 nuitées ! (Source : DG statistique du SPF Economie 2016)
Toujours des mêmes sources, le CGT a réalisé un schéma présentant l’origine de notre clientèle (sur base des arrivées*).
Les attractions
Les attractions ne sont pas en reste, elles comptent 10 329 113 visiteurs en 2016 !
- Pôle culturel : 3 917 345 visiteurs
- Pôle naturel : 2 711 568 visiteurs
- Pôle récréatif : 3 700 200 visiteurs
Les provinces du Hainaut et de Namur sont en tête, avec respectivement 31,7% et 27,3% du marché ; vient ensuite la province du Brabant Wallon (18,5%), la province de Liège 12,7%) et enfin la province du Luxembourg (9,8%).
Les visiteurs en Wallonie sont majoritairement issus de notre pays, ou des pays voisins : 75,8% des visiteurs sont des Belges, 10,3% des Français, 7,3% de Hollandais, 1,3% proviennent d’Allemagne, 1% du Royaume-Uni et 4,3% d’autres pays.
Si l’on compare le taux de fréquentation de l’année précédente, nous sommes marqués par la baisse impressionnante qu’a connu ce secteur : ainsi, entre 2015 et 2016, le taux de fréquentation des attractions est passé de 11 404 996 entrées à 10 329 113 visiteurs … Il est douloureux de se souvenir des événements vécus en Belgique début 2016, et des conséquences que le monde touristique a subi… Il faudra donc attendre encore quelques mois pour vérifier si ces retombées perdurent, ou si les chiffres repartent à la hausse.
Le profil des visiteurs : les couples et les familles en priorité
Maintenant que nous nous représentons davantage le poids du tourisme en Wallonie, que nous connaissons un peu l’origine de notre clientèle, il convient de comprendre et de connaître le profil de ces visiteurs ! En effet, à l’heure des réseaux sociaux et de l’accès à l’information rapide, il est important de connaître les touristes pour être en mesure de répondre à leurs attentes et de capter leur attention pour les attirer dans notre région.
Qui sont donc ces visiteurs qui viennent découvrir la Wallonie ?
Les visiteurs sont très souvent en couple (48%) ou en famille (20%), ils sont parfois seul (20% également) ou se baladent entre amis (11%).
Ils viennent en Wallonie pour les loisirs (73%), pour rendre visite à leur famille ou leurs amis (19%) ou encore pour affaires (8%).
Leur durée de séjour est principalement d’une journée (52%), ou de 2 à 3 journées (35%). La Wallonie compte aussi des touristes venus pour une durée de 4 à 7 jours (10%) ; les durées de 8 à 14 jours ou de 2 semaines et plus sont plus rares, avec seulement 2% et 1%.
En ce qui concerne leur passe-temps, les visiteurs apprécient différentes activités :
- Promenades à pied et vélo : 20,5%
- Visites de villes et villages : 14,5%
- Shopping : 13%
- Sorties culturelles (sites culturels, patrimoine, musées, expositions) : 11,7%
- Gastronomie et terroir : 10,1%
- Visites de sites naturels (sites remarquables, parcs naturels et parcs zoologiques) : 5,6%
- Parcs d’attractions et de loisirs : 3,5%
- Evénements (festivals, animations) : 3,3%
- Loisirs sportifs : 2,8%
Les comportements touristiques par marché : francophones et néerlandophones en majorité
Comme nous avons pu le constater précédemment, les Belges sont en tête du classement parmi les visiteurs en Wallonie.
Les Belges francophones, représentent le 2ème marché en Wallonie pour les séjours de loisirs et le 1er marché pour les excursions ainsi que pour les déplacements d’affaires ; leur but étant la détente, la recherche de la nature et de la culture.
Viennent ensuite les Belges néerlandophones, qui représentent le 1er marché en Wallonie pour les séjours de loisirs et le 2ème marché pour les excursions et les déplacements d’affaires. Ils recherchent également, à travers leur séjour, la détente, la nature et la culture.
Les Pays-Bas, troisième au classement, représente le 1er marché étranger pour le tourisme de loisirs et le 2ème marché pour le tourisme MICE, leur motivation principale étant la nature dans les Ardennes.
La France suit ce classement, en étant le 2ème marché étranger pour le tourisme de loisirs et le 1er marché étranger pour le tourisme MICE. Elle est également considérée comme le 1er marché étranger pour le tourisme dans les 5 grandes villes wallonnes.
En conclusion, encore quelques mots ….
Par ces chiffres présentés ici, nous pouvons tous nous rendre compte du potentiel et des richesses de la Wallonie mais également du GAL Meuse@Campagnes ! Des richesses qu’il convient de mettre en avant, qu’il est intéressant de valoriser.
Nous pouvons voir, à travers ces quelques données, que le territoire des communes d’Andenne, Fernelmont et Wasseiges, disposent de toutes les ressources nécessaires pour attirer les visiteurs venus dans en région wallonne ; que ce territoire auquel nous sommes tant attachés répond aux attentes des visiteurs actuels.
C’est dans ce but que les acteurs touristiques du territoire du GAL travaillent. Par leurs actions passées, présentes et futures, elles œuvrent pour faire (re)connaître cette belle région dans laquelle nous vivons.
Pour plus d’informations sur cette étude et sur les statistiques présentées brièvement dans cet article, n’hésitez pas à découvrir le rapport détaillé, réalisé par le CGT.